Du grec Hélios, « soleil » et Tropos, « tour » (se tourner vers le soleil), l’héliotropisme est le déplacement de certaines populations vers des régions plus ensoleillées. Ce phénomène a été rebaptisé « Phototropisme » par Charles et Francis Darwin. De nombreux Européens vivant au Nord de L’Europe ont fait l’acquisition de maisons secondaires en Europe du Sud et dans le Sud de la France pour profiter de la douceur du climat méditerranéen.
Ces migrations, sont dites « d’aménité » et non des contraintes climatiques. L’objectif est de se rapprocher tout simplement d’un environnement plus agréable afin d’améliorer son bien-être, sa santé physique et moral. L’Homme adopte alors un réflexe de biomimétisme et se tourne instinctivement vers la lumière, tel un tournesol.
L’Hérault, un ensoleillement subtilement dosé !
Classé en 2021 au 7e rang des départements de France, l’Hérault est les plus ensoleillés, derrière les Bouches-du-Rhône, le Var et la Corse. Un changement de paradigme est déjà amorcé au niveau touristique. L’attente des voyageurs n’est plus de cibler les territoires les plus chauds, mais ceux qui bénéficiant d’un taux d’ensoleillement aussi agréable que supportable. Le département de l’Hérault et ses 300 jours de soleil par an, renforcé par un climat tempéré au bord de la Méditerranée, s’affiche comme être un lieu de vie agréable et pertinent à long terme.
Les dégradés de Thau
Le bassin de Thau est connu pour ses levers et couchers de soleil féériques. Un effet miroir sur l’eau est absolument incroyable. Parfaitement lisse et abritée des marées, la lagune de Thau reflète intensément les lumières du soleil et déployant généreusement des zones de couleur jaune, rose, rouge, bleu foncé ou violet. Cette caractéristique naturelle maximise l’embellissement du territoire et son esthétisme.
Autopsie de cette lumière ?
Les variations de couleurs sont dues à la distance que parcourt la lumière dans l’atmosphère. La lumière traverse alors une couche composée d’oxygène, d’azote, de gaz rares, de pollens, de poussières et de différents autres polluants qui constituent l’atmosphère avant de s’échouer sur terre ou s’étendre sur la surface de l’eau dans une parfaite symétrie. Plus cette lumière rencontre des molécules sur son passage et plus elle est diffuse.
Au lever comme au coucher du soleil, la lumière solaire effectue un trajet important dans l’atmosphère : toutes les couleurs à faibles longueurs d’ondes disparaissent et la couleur du ciel et du soleil vire alors au rose, orange ou rouge. En mi-journée, la lumière est discrète, car le trajet parcouru dans l’atmosphère par les rayons du soleil est court et le ciel est bleu. En montagne, ce trajet est encore plus raccourci et le bleu du ciel se renforce jusqu’à paraître bleu foncé.
Pourquoi le bassin de Thau est-il réputé autant pour ses lumières ?
Même si la commune de Marseillan lutte contre la pollution lumineuse, les chasseurs de levers et de couchers de soleil savent qu’ils ne repartiront jamais bredouilles. L’ampleur de la lagune, soit 70 km2, et la distance qui sépare Marseillan de Sète, est suffisante pour accueillir un instant de grâce que l’on doit au côté obscur des lieux, allégé de toute pollution urbaine, à l’exception d’une fine guirlande de lumières qui s’étire timidement au loin pour border les pieds du Mont Saint-Clair.
Miguel Espada, fondateur de Slowlife Capital et de Propriétés & Co qui développe actuellement son projet d’éco-resort et de maisons secondaires à Port Marseillan, est un amoureux inconditionnel de l’étang de Thau. Le calme plat de l’étang concentre et retient ces pixels colorés tombés du ciel, délicatement blottis dans ses bras, prisonniers et coincés dans le plus merveilleux et indolore des étaux…